Le constat selon pour les toitures terrasses.
La plupart des sinistres concernant l’étanchéité des toitures-terrasses ont pour origine les points singuliers et notamment les relevés. Les
décollements et déchirures peuvent avoir des conséquences coûteuses.
Le diagnostic des causes qui peuvent entrainer des dommages sur une toiture.
Les relevés d’étanchéité servent à retenir l’eau en périphérie des terrasses revêtues d’un complexe d’étanchéité. Cette rétention évite la
dégradation des façades par débordement ainsi que les infiltrations à l’intérieur des ouvrages.
Pour assurer l’étanchéité de la toiture-terrasse à la périphérie des émergences, ces relevés sont mis en oeuvre en adhérence totale sur un support adapté à cet usage .
Pour assurer l’étanchéité de la toiture-terrasse à la périphérie des émergences, ces relevés sont mis en oeuvre en adhérence totale sur un support adapté à cet usage .
Les décollements et glissements peuvent avoir plusieurs origines
- Support humide (décollement par pression de vapeur d’eau) ;
- Défaut d’imprégnation (absence, insuffisance ou nature inadaptée de l’imprégnation) ;
- Aspect glacé du support ;
- Défaut de soudure du revêtement ;
- Contraintes mécaniques (effet de traction créé par une charge importante (terre) en fonction de la hauteur de relevés, par exemple) ;
- Les déchirures poincement proviennent
- D’une fissuration du support due à des effets thermiques (effet de bilame dans le cas d’acrotères hauts,acrotèrespréfabriqués de grandes dimensions, basculement de talons d’acrotères, hétérogénéité entre supports) ;
- De cisaillements dans les gorges des relevés dus à des poussées de la protection en dur de la partie courante (insuffisance voire absence de joint périphérique) ;
- Du cisaillement (plis à 45° C) dû à des effets thermiques entre les parties isolées (partie courante) et celles non isolées (acrotère et/ou équerres métalliques).
Les points sensibles
Respecter :
- les conditions fixées par le DTU en fonction de la nature des supports (béton, métal, bois) et de la nature des toitures-terrasses (accessibles, non accessibles, jardin, parking), ou, pour les procédés d’étanchéité non traditionnels (revêtements à base de bitume modifié (élastomère, APP) mis en œuvre par soudure au chalumeau), les prescriptions des avis techniques du btp (ces Avis Techniques renvoyant le plus souvent des principes fixés par les DTU pour ce qui concerne la conception des relevés) ;
La bonne tenue et le bon fonctionnement des ouvrages de relevés dépendent :
- de la parfaite adhérence du revêtement au support, tenant compte d’éventuelles hétérogénéités de celui-ci entre partie courante et support de relevé ;
- du choix des matériaux :protégés par granules minéraux ou feuille métallique en fonction de la nature de la terrasse (accessible ou non) ;
- de la compatibilité entre matériaux (bitume traditionnel - bitume modifié APP ou élastomère) ;
- de la conception des matériaux en ce qui concerne les armatures (tissus de verres, polyester non tissé) ;
- de la mise en oeuvre proprement dite qui aujourd’hui se fait par soudure au chalumeau et inclus le respect de dispositions normatives concernant les hauteurs, les protections en tête et la protection en général (enduit, grillage) ;
- de la programmation d’un entretien régulier (annuel) pour assurer la pérennité de l’ouvrage (contrat d’entretien auprès d’entreprises spécialisées, par exemple).
Toiture-terrasse.
Toiture et/ou terrasse dont la pente est inférieure à 15 % (au-dessus, c’est une toiture inclinée).
On classe les toitures-terrasses en fonction de quatre critères :
On classe les toitures-terrasses en fonction de quatre critères :
Leur accessibilité et leur fonction.
Les toitures-terrasses sont dites :
- soit inaccessibles (sauf pour entretien et réparations exceptionnelles) ;
- soit à zones techniques (toitures-terrasses à circulation piétonnière fréquente pour l’entretien d’éléments en émergence tels que machineries d’ascenseur). Leur pente doit être inférieure à 7 %, et leur étanchéité ne doit pas être autoprotégée par une feuille métallique ;
- soit accessibles (aux piétons), sans limitation particulière ;
- soit circulables (circulation et stationnement de véhicules). On différencie ces toitures-terrasses selon qu’elles sont accessibles aux véhicules légers (moins de 2 tonnes à l’essieu) ou aux véhicules lourds (plus de 2 tonnes) ;
- soit toitures-jardins, toitures-terrasses recouvertes de terre végétale et de plantations.
Leur élément porteur.
Les éléments porteurs les plus courants sont
- soit en béton : béton armé en dalles ou coulé en place en voiles ou dalles sur ossature armée ou sur bacs d’acier, béton précontraint, planchers à poutrelles préfabriquées, panneaux de béton cellulaire armé, etc. ;
- soit en acier (bacs de tôle nervurée) ;
- soit en panneaux de bois sur ossature.
On considère toujours la pente du support d’étanchéité (qui peut ne pas être celle de l’élément porteur). On distingue les
toitures-terrasses :
- à pente nulle : pente du support d’étanchéité inférieure à 1 % ;
- plates : pente de 1 à 5 % dans le cas général, ou 1 à 3% si le support est la tôle d’acier nervurée ;
- rampantes : pente de 5 à 15 % dans le cas général, ou 3 à 7 % sur acier nervuré ; au-dessus de ces valeurs, la toiture est dite inclinée.
Les toitures soumises aux climats de montagne, à une altitude supérieure à 900 m, font l’objet de mesures spéciales pour tenir compte des
surcharges dues à la forte épaisseur de neige qu’elles doivent supporter sur de longues périodes.
Hauteur sur laquelle on fait remonter un revêtement d’étanchéité le long des reliefs et émergences d’une toiture-terrasse (souches de cheminée, murs
d’acrotère, etc.). Les relevés sont généralement limités, à leur sommet, par une engravure.
Mode d’application collée des revêtements d’étanchéité, par opposition à la pose dite en indépendance, qui qualifie au contraire un ouvrage étanche
non solidaire de son support, posé sur une couche intermédiaire de désolidarisation ; dans ce cas, les éventuels mouvements du support n’étant pas transmis directement à
l’étanchéité, celle-ci est moins sollicitée et donc plus durable.
Désigne chacun des éléments qui sortent en saillie d’une toiture-terrasse ou d’une couverture de comble : souches de cheminées, aérateurs,
prises d’air, lanterneaux…
Les émergences rendent nécessaires des relevés d’étanchéité ou des ouvrages de raccordement au matériau de couverture.
Les émergences rendent nécessaires des relevés d’étanchéité ou des ouvrages de raccordement au matériau de couverture.
Encastrement du bord d’une bande ou d’une bavette d’étanchéité dans une rainure pratiquée dans une paroi verticale, à la base d’une joue de lucarne,
au-dessus d’un bandeau, au sommet d’un relevé d’étanchéité de toiture-terrasse .
Becquet.
Becquet.
Plaquette de métal fixée sur un égout de toit pour dévier l’écoulement de l’eau.
Une bande de solin est une façon de bavette en zinc engravée dans un mur pour protéger un relevé d’étanchéité le long d’une pénétration.
Poinconnement.
Plaquette de métal fixée sur un égout de toit pour dévier l’écoulement de l’eau.
Eléments d’une façade situés au-dessus du niveau de la toiture ou de la terrasse, pour constituer des rebords ou des garde-corps, pleins ou à
claire-voie.
Autoprotégé.
Qualifie un revêtement fourni avec son autoprotection.
Autoprotection : Matériau associé ou incorporé à la surface d’un revêtement d’étanchéité, pour le protéger d’une part contre les
rayonnements solaires directs, d’autre part contre les poinçonnements de circulation de piétons ou de travaux d’entretien.
Les autoprotections courantes sont soit des granulats collés, soit des feuilles métalliques minces.